GABARITS

Une installation, performance collective lors du FAR.

Le 17, 18 et 19 août 2020 dans l’espace public, quelque part à Nyon, en journée.

Une place, un parc ou une petite ruelle de quartier. Des gabarits sont posés. Ils annoncent une construction dont on ne peut voir que le volume, dont on peut seulement imaginer le contenu et la fonction. Les habitants du quartier s’interrogent.

Ils dessinent un espace circulaire. C’est le lieu d’une agora qui permettra à qui le veut de réagir et de s’y inviter. A condition de suivre les règles de qui régit cet espace.

Les gabarits offrent une place prépondérante à l’imaginaire. On ne voit que le squelette de ce qui naîtra. Il y a un vide dans lequel s’engouffrent à loisir les peurs et la curiosité, souvent projections des mécanismes de notre époque. Les gabarits sont des objets de projection, qui donnent à imaginer non seulement un objet architectural mais aussi la manière de l’habiter:

Par où commencer. Pourquoi être ici ? Où planter les fondements de notre construction sociétale ? Avec qui ? Laisser naître un nouvel espace de projection, sans censure. 

No Apologies au cinéma en Suisse

Sortie en salle du film No Apologies.

KINO REX , BERN. A PARTIR DU 1 ER JUILLET
ROSSTALL , LUCERN. LE 3 JUILLET
RIFF RAFF, ZURICH. A PARTIR DU 5 JUILLET
AUTOMNE SCHULE, ZURICH. LE 6 JUILLET. 
PARK PLATZ, ZURICH. LE 10 JUILLET
KOCHAREAL, ZURICH. LE 11 JUILLET
BAHNHOFLI, BIENNE. LE 16 JUILLET
NEUES KINO, BÂLE . LE 17 JUILLET
Bellevaux, Lausanne. A partir du 8 octobre. Première en présence de l’équipe (programme ici)
Spoutnik, Genève. A partir du 13 octobre. Première en présence de l’équipe (programme ici)
ABC, La Chaux-de-Fonds. A partir du 9 octobre. Première en présence de l’équipe (programme ici)
Minimum, Neuchâtel. A partir du 10 octobre. Première en présence de l’équipe (programme ici)
Cinéma d’Oron, Oron-la-Ville. A partie du 12 octobre. Première en présence de l’équipe (programme ici)
Le Royal, Sainte-Croix. A partir du 20 octobre. Première en présence de l’équipe (programme ici)

Première No Apologies

Première du film au Festival Cinémas d’Afrique,

le 24 août 2019 à 14h,

salle Paderewski, Lausanne.


Le film décrit l’état de siège physique et mental des noirs en situation précaire à Lausanne.


Des hommes noirs, menacés par la police et stigmatisés par la population, se rassemblent dans un lieu autogéré au cœur de la ville. Ils témoignent de leur quotidien et revendiquent leurs identités, sans avoir à s’excuser de ce qu’ils sont.

 

 

Exposition l’Impensable Indispensable

Je vais vous décrire en deux lignes
ce que je pense du monde.

 

Venez nombreux découvrir et adhérer aux grandes pensées du philosophe et linguiste Alain Zofrenski illustrées par son dévoué disciple Joël Boucheteil.

Vernissage le jeudi 15 octobre à 18h à l’Espace Démart
Conférence sur la fonction sociale du BLA BLA à 19h.
Exposition du 16 au 18 octobre 2015 de 13h à 20h tous les jours.

 

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Laissons-les reposer en paix

Les confrères Cardinal sont morts, laissons-les reposer en paix

Le collectif Zooscope réagit à une nouvelle pub Cardinal et invite les anciens ouvriers à un verre de l’amitié le 6 novembre 18 heures à la place Python

À l’été 2014, durant le festival Belluard, le collectif artistique Zooscope s’était associé à d’anciens ouvrier pour mettre le dernier clou au cercueil de l’usine Cardinal. Zooscope souhaite inviter tout ceux qui avaient alors participé, ou qui sont simplement intéressés par ce qu’il reste de Cardinal à Fribourg, à un nouveau verre de l’amitié, qui aura lieu le 6 Novembre 2015 à la place Python, pour marquer le 19ème anniversaire des manifestations qui avaient temporairement sauvé Cardinal en 1996.

Il y a plusieurs raisons qui poussent le collectif Zooscope à revenir à Fribourg pour partager à nouveau un moment avec ceux qui sont encore marqués par la fermeture de l’usine, mais peut être que la plus pertinente est liée au lancement de la campagne de communication de l’agence fribourgeoise « by the way » pour la firme désormais détenu par Carlsberg. Comme vous pouvez vous en souvenir, Zooscope a l’an dernier placardé la ville d’affiches faisant part de « l’avis de disparition » des « confrères cardinal », afin d’annoncer la procession funéraire qui aurait lieu quelques jours plus tard. Aujourd’hui, la campagne crée par « by the way » propose également de retrouver ces confrères, en poussant le public à poster sur les réseaux sociaux des photos d’eux et de leurs amis en train de boire une bière Cardinal. Vous pouvez même gagner des tee-shirts en exposant si généreusement votre sourire.

S’approprier le concept d’amitié pour faire de la publicité pour Cardinal, qui est devenu une sous-marque d’un groupe international qui ne cesse de grossir en avalant d’autres entités, est un bon exemple de l’ironie cynique de la pensée publicitaire. Il faut d’ailleurs se souvenir que le concept marketing des deux confrères qui trinquent est né d’un stratagème élaboré dans les années 70 pour mettre un visage souriant sur une entreprise locale devenu de plus en plus agressive dans sa quête de croissance au détriment des autres firmes de la région. La fermeture de l’usine Cardinal à Fribourg en dit beaucoup sur les pratiques contemporaine en économie : alors que les propriétaires de l’usine s’étaient laissé séduire par le jeu de la globalisation, ils ont finalement perdu la partie au profit de Feldschlösschen qui a été, à son tour, racheté il y a quelques années par le groupe Carlsberg. Alors que les patrons et les politiques ont tiré des avantages financiers et autres de la fermeture, les travailleurs ont souffert. Ils ont été poussés à des retraites anticipées ou à des réaffectations, perdant ainsi la fraternité construite de longue date autour de leur usine par le biais de diverses associations qui participait à la vitalité du tissu social Fribourgeois.

Zooscope ne tient pas « by the way » pour responsable de cette action, ni n’insinue que ses idées ont été détourné dans un but mercantile. Les idées sont libres. Comme les membres de Zooscope, les personnes qui composent l’agence « by the way » et le public qui est ciblé sont nés sous le règne de théories économique dominantes qui font passer le profit avant toute autre considérations. Aujourd’hui, les systèmes de pensées ou d actions alternatifs sont rares et ne bénéficie que de peu d’exposition. Nous avons grandi dans un système dont la seule valeur est la valeur monétaire, et dans lequel une idée est jugée avant tout selon les bénéfices financier que l’on peut en tirer.

Nous constatons simplement que nos idées, élaborés au fil des rencontres avec les anciens ouvriers et au terme d’une investigation mené sans but lucratifs, réapparaissent dans un contexte différent, déterminé par des considérations publicitaires et donc financières. Comme les bières Cardinal, dont la production a été délocalisé mais dont l’apparence est toujours la même, notre concept a lui aussi été conservé dans la même bouteille, mais pour être consommé sur d’autres territoires. Au final, la campagne mené par Cardinal sur les réseaux sociaux a eu un effet inattendu ; cela a poussé Zooscope à organiser une nouvelle fois un verre de l’amitié avec pour objectif de se réunir et, pour ceux qui le souhaitent, de débattre sur ses questions de société. Les membres du collectif Zooscope ont souhaité enterrer la marque Cardinal lors du Belluard 2014, parce bien que n’étant plus que le fantôme de la brasserie du Cardinal, elle continue d’hanter les comptoirs et les étalages de nos supermarchés. Le 19 ème anniversaire de la grande manifestation de 1996 est donc l’occasion de se questionner à nouveau sur l’histoire récente de Fribourg et sur les conséquences de la fermeture de cette usine.

Les membres du collectif Zooscope invitent ceux de l’agence « by the way » à les rejoindre également à cette occasion. Cette fois, peut-être au regret de Carlsberg, la première tournée, offerte par Zooscope, ne concernera pas la bière à l’effigie des deux compères. Nous célébrerons l’amitié en buvant une bière brassée artisanalement dans la basse-ville, là où, en 1733, Cardinal est né. En faisant cela, et pendant que nous trinqueront à notre joyeuse difficulté à penser les choses différemment, nous pourrons toujours participer au lent mouvement vers un retour aux produits artisanaux, ce qui est peut être l’antidote au courant du tout mercantile qui continue à prospérer.