Artist Z est agitateur et révélateur autant que créateur. Artist Z sème le trouble pour mieux cristalliser les envies, les tristesses et les joies de la population de la ville qui l’appelle. Sa rencontre commence dans la rue. Passant d’un habitant à l’autre, à travers les contactes de chacun, Artist Z apprend sur la ville et remonte jusqu’à ce qu’un point sensible de l’identité de celle-ci soit touché.

L’existence d’Artiste Z se révèle à travers la rencontre entre le collectif Zooscope et les habitants de la ville. Son oeuvre se crée grâce au tissu social préexistant. Invisible sans être caché, sa présence favorise une réappropriation de la pratique culturelle par et pour les habitants de la cité, au sein des groupes (re)formés sous son impulsion. Son travaille consiste à explorer les blessures de l’identité locale et de faire une catharsis en créant une espace/temps pour que les habitants puissent s’exprimer.

A Fribourg, Artist Z s’est penché sur le traumatisme qu’a laissé la fermeture de la brasserie Cardinal, véritable tissu social de la ville. Sous son impulsion, les derniers ouvriers de la brasserie, accompagnés d’une chorale et d’une et d’une fanfare fribourgeoise, mettent en scène l’enterrement des confrères Cardinal, symbole de l’amitié développée autour de cette bière. L’oeuvre « Cardinal est mort en silence, enterrons-le en musique », revient aux fondements de l’art. Le culturel revient au culte pour que les protagonistes brisent le silence, et passent de témoins à acteurs de leur quotidien.